Marie Madeleine

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Georges de la Tour:Madeleine à la veilleuse

( Georges de la Tour peint la figure de Marie Madeleine à plusieurs reprises. Celle-ci, la Madeleine à la veilleuse est la version qui se trouve au Louvre et est également la plus connue des Madeleine de La Tour.

La scène présente la jeune femme assise, courtisane repentie et convertie par sa rencontre avec le Christ. Elle est absorbée dans ses pensées, le regard égaré. Sa main s'appuie sur un crâne, symbole de la vanité terrestre et de la temporalité de la vie. La lampe à huile qui brûle devant des livres entassés, constitue le point focal du tableau, mais elle représente encore une fois le caractère éphémère de la vie terrestre.)

L'Eglise fête aujourd'hui cette sainte. Voici ce qu'écrit Soeur Bénédicte de la Croix, à propos du passage de l'Evangile de Saint Jean (20, 1.11-18) qui relate l'apparition du Christ, au matin de sa résurrection, à Marie Madeleine:

Femme brûlée par le désir, Marie Madeleine continue d'inspirer les artistes; son beau visage éploré alimente bien des fantasmes. Comment le Maître a-t-il pu introduire une prostituée dans son intimité en toute transparence? Le doute s'insinue. "De grand matin", promenons-nous dans le jardin de la Résurrection. Jour premier de la nouvelle Création. le Christ sort du tombeau ruisselant de lumière. "Marie!" Rabbouni!" "Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père" Frémissement d'adoration, pudeur du Verbe en sa tournure filiale. Bienheureux sommes-nous si nous avons le coeur pur. A sa voix, nous reconnaîtons le Bien-Aimé.

(Prions en Eglise, N° de Juillet 2010)

Comment es-tu foyer de feu
et fraîcheur de la fontaine
une brûlure, une douceur
qui rend saine nos souillures?

Comment fais-tu de l'homme un dieu,
de la nuit une lumière,
et des abîmes de la mort
tires-tu la vie nouvelle?

Comment la nuit vient-elle au jour?
Peux-tu vaincre les ténèbres,
portrer ta flamme jusqu'au coeur
et changer le fond de l'être?

Comment n'es-tu qu'un avec nous, 
nous rends-tu fils de Dieu même?
Comment nous brûles-tu d'amour
et nous blesses-tu sans glaive?

Les premières stophes de cet hymne, consacré à l'Office des Lectures en mémoire de la Sainte disent assez  l'image paradoxale qu'elle a porté au cours des âges: sa figure rassemble à la fois le grand péché, et la grande sainteté, la dépravation, et l'amour d'une absolue pureté qu'elle porta à Jésus. Amour pas encore libéré de sa guangue charnelle, comme en témoigne l'évangile de Jean: "cesse de me tenir". Amour qui se purifiera, passé par le creuset de la lumière de la résurrection, puis par une vie  ensuite entièrement tournée vers la méditation et le rachat...

Comment ne pas frémir de joie en pensant que c'est à cette femme, honnie par ses contemporains ( être femme, et prostituée, en ce lieu et en ce temps, c'était être promise à la lapidation !) que Jésus a offert d'abord son amour inconditionnel, et son pardon (auxquels elle  a su répondre par un amour non moins inconditionnel), puis, ensuite, cet insigne honneur, ce bonheur inifini d'être le premier témoin des temps nouveaux ouverts par la Résurrection, et de devenir ainsi, en allant annoncer la bonne nouvelle aux disciples, une envoyée de Dieu, apôtre parmi les apôtres?

Bien des thèmes de méditation pour nous, en ce jour...

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Intentions de prière: pour que nous apprenions à porter un regard débarrasé des scories de nos jugements moraux et sociaux sur nos semblables. Pour que les violences de notre temps soient adoucies par nos actes de pardon et d'acceptation des autres, dans leurs différences. Pour les prostituées roumaines qui passent leur journées, non loin de chez moi, près des bords de l'Isère, et à qui n'est offerte que cette vie dégradée... Je n'ai d'autre aide à leur apporter que ma prière...

Comments

[lovely]

Merci pour ces renseignements sur Marie Madeleine

[Terlicoton]

C'est vrai que Dieu ainsi que son fils , nous ont donné un amour inconditionnel et nous pardonne sans nous juger.
Voilà qui nous force à la méditation, à l'introspection et qui nous forcce à nous rendre compte que bien souvent nous jugeons.
Non pas que nous nous croyons important, mais je crois que c'est humain et nous devons nous efforcer de ne pas le faire.
Merci ma Catherine pour cette belle page
Gros bisous
béa

[simone]

merci pour ces détails sur Marie Madeleine, que je ne connaissais pas ! les jugements trop rapides, nous empèchent de voir l'intérieur de l'être !donc la tolérance passe par la patience ! bisous et bonne journée simone

[mamychachat]

Soyons tolérants, c'est si important ...
Merci Clarélis ...
Bisous d'Annick

[Bernadette]

Comme il est bon de se sentir pardonné et pas jugé.
Quel bonheur pour Marie Madeleine, pécheresse d'être la première à voir Jésus au matin de sa résurrection et d'aller l'annoncer aux apôtres
Partage tes intentions de prière du jour.
Je t'embrasse
Bernadette