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16 mars 2011

Révolte, compassion

1600279

 Père, nous te confions ceux qui sont submergés par la détresse
et qui n'ont même plus la force de crier vers toi.
Sois leur refuge.
(Panorama Prière des jours, Hors-série Carême 20011)

Face au Mal, notre mouvement, au plus profond de nous-même, c'est l'incompréhension, l'effroi et la révolte. Nous ne comprenons pas le Mal, nous ne pouvons l'accepter, nous refusons de l'envisager, de regarder ces images de désolation, ou bien alors, nous les contemplons, fascinés, immobiles devant nos écrans  comme la proie devant son prédateur. Face au Mal, notre question, LA QUESTION depuis Job, c'est "POURQUOI ?" Pourquoi, mon Dieu, laisses-tu faire cela ?  Mystère incompréhensible, mystère insondable, mystère torturant...

 Et l'on cherche alors à faire la distinction : le Mal aurait deux visages, il y aurait d'un côté le mal provoqué par les hommes, le mal qui sommeille et agit en chacun de nous, à plus ou moins grande échelle, et de l'autre, le mal provoqué par les éléments naturels. La tragédie japonaise serait  ainsi la conjonction de ces deux maux : tremblement de terre et tsunami auxquels s'ajoute  la catastrophe nucléaire provoquée par l'incurie des hommes.

Mais est-ce si sûr qu'il nous faille ainsi opérer une distinction ?  Et si le Mal était UN, comme l'Amour est UN ? Nombre d'entre nous admettent, en s'en réjouissant, le mystère de la communion des Saints. Il nous faudrait peut-être admettre, en nous en désolant, le mystère de la communion du Mal. En nous en désolant, certes, mais en tentant aussi d'en tirer les conséquences.
Si j'ai part liée au Mal, y compris à celui d'origine "naturelle", selon des modalités incompréhensibles à vue humaine, mais bien réelles, agissantes, alors la position du refus et de la révolte, ou la position de la fascination impuissante peuvent être dépassées.


 La révolte peut être dépassée,  faisant place à la compassion, à la prière, à la solidarité. Faire reculer le Mal, sous toutes ses formes, ne serait-ce que d'un pouce, que d'un pas, que d'un mètre.

Avancer, avancer,  un peu chaque jour.
C'est ce qui nous est proposé en ce Carême
qui s'ouvre de façon si dramatique.
Ne pas faire de notre prière un refuge, mais une force.

Avancer
vers la lumière de Pâques,
vers la maison du Père,
vers la Vie éternelle.

***

 

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Commentaires
B
Que pendant ce temps de carême sachons lutter contre tout ce mal qui nous entoure,que tous les petits gestes de solidarité, de soutien, d'aide permettent que nous restions unis dans le bien comme dans le mal.<br /> que cette lumière qui s'offre à nous pour aller vers Pâques éclaire notre chemin de vie.<br /> Bises<br /> Bernadette
M
Bonjour,<br /> Ce que tu écris ce matin, il ,y a longtemps que je le pense : le mal est un, le déchaînement de la violence et du péché sous toutes ses formes ouvre les vannes à la souffrance, à la maladie, aux catastrophes. <br /> Mais un beau matin de printemps il y a 2000 ans, la mal a été vaincu, et pour toujours. Ce ne sont pas le mal, la haine, la mort qui auront le dernier mot, mais le Bien, l'Amour, la Vie de Jésus Ressusité.<br /> Alors menons avec persévérance notre combat de carême car, en luttant contre le mal en nous et autour de nous, de manière incompréhensible mais réelle, nous contribuons à la défaite de la mort et à la victoire de la Vie.<br /> Bisous.
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