Jean-Marie Vianney, curé d'Ars

"Dans cette union intense qu'est la prière, Dieu et l'âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble."

"Nos fautes sont des grains de sable à côté de la grande montagne des miséricordes de Dieu. "

Jean-Marie Vianney, curé d'Ars

image: viacrucis.free.fr

L'Eglise fête aujourd'hui ce saint, né à Dardilly dans le Rhône, en 1786, ordonné prêtre à Grenoble en 1815, et mort à Ars, dans l'Ain, en 1859.

Voici des extraits d'une homélie prononcée le 8 mars dernier par Mgr Bagnard, évêque de Belley-Ars au cours d'une messe  à Ars:

"[...] Ce  nouveau curé n'avait pas une spiritualité "céleste". Elle prenait corps dans ce qu'il y a de plus concret, de plus terrestre: il parlait de la danse, des cabarets, des violences qu'entraînaient les excès de boisson, des divisions au sein des familles, du repos du dimache, de l'exploitation des ouvriers agricoles, du manque d'instruction des enfants![...] Les gens se sont sentis aimés par leur curé! Il venait les voir chez eux. Il s'intéressait aux travaux de la ferme. Il demandait des nouvelles des enfants, allait auprès des malades, s'informait de la dure vie des mères de famille. Il leur semblait que rien de ce qui faisait leur vie n'était étranger à leur pasteur. Mais dans le même temps, lui, le curé si proche, si simple, si attentionné, ne diminuait en rien ses propos! Il continuait de faire descendre la lumière de l'Evangile dans le concret de l'existence quotidienne. Alors les gens ont fait une expérience singulière. Ils ont perçu que si leur curé les aimait, ce n'était pas pour les tourner vers lui, pour les attacher à sa propre personne, mais pour les orienter vers Dieu! L'affection qu'il leur portait était un chemin qui débouchait sur Dieu.[...]"

A un moment où l'image du prêtre est ternie par la faute de quelques uns d'entre eux, la figure  toute de simplicité, d'humilité et de charité du Curé d'Ars peut être une lumière.

Pour en savoir plus sur le Curé d'Ars, voir ici

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Et voici une prière toute simple,
que n'aurait pas reniée le Curé d'Ars, je pense...

Quelle joie de savoir
que nous pourrons vers ton visage,
lever les yeux, ô mon Dieu !
Pendant que la soupe épaissira,
pendant que, devant l'arrêt,
nous attendrons l'autobus qui ne vient pas,
pendant que nous monterons l'escalier,
pendant que nous irons chercher,
au bout de l'allée du jardin,
quelques brins de cerfeuil pour finir la salade.

Madeleine Delbrêl

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Intentions de prière pour ce jour: pour tous les prêtres, les pasteurs, pour tous les éducateurs, pour ceux qui ont charge d'âme... Que les croyants ne les laissent pas dans leur solitude, si grande, parfois...

" Aimons nos prêtres. Ne les aimons pas comme ces autoroutes dont nous préférons toujours qu'elles passent chez le voisin, puisque nous sommes ici pour accepter que l'appel passe aussi par chez nous, ou même en nous. Aimons-les comme ceux qui nous rassemblent et nous guident, puisqu'ils sont nos pasteurs. Eux nous aiment déjà de leur mieux parce qu'ils aiment Dieu de toutes leurs forces. Ne répétons pas qu'ils ont bien du mérite, aidons-les plutôt à être dignes de leur appel, et nous grandirons avec eux, c'est à dire en Eglise."

P. Michel Ferradou, Vicaire général du diocèse de Grenoble-Vienne

Comments

[rolande57]

coucou ,merci pour ce bel hommage au Bon curé d'Ars ,qui est le Patron de norte communauté de Paroisses ,je connais un peu sa vie ,mon fils à eu une BD sur la vie de Saint Jean-Marie Vianney qui a été assez dure ,malgré son bonheur de servir pour Notre Pere ,jusqu'a son dernier souffle
bisous

[lovely]

Merci

[grillon]

Autrefois on invitait monsieur le curé à dîner à la maison, maintenant, on ne le fait plus, chacun pour soi ou trop de timidité, c'est dommage !
J'ai visité le blogue de cotonnade, comme il est charmant, les broderies font envie !
Bonne journée à vous deux, meilleure santé, mes pensées vont vers vous. Bisous

[cotonnade]

J'aime beaucoup cette phrase:"...si leur curé les aimait,ce n'était pas pour les tourner vers lui, c'était pour mieux les orienter vers Dieu..."
Et la phrase toute simple et très nature de Madeleine Delbrêl dit qu'à tout moment Dieu est là, nous pouvons compter sur sa présence...
Ce qui veut dire qu'à aucun moment, nous sommes seuls et "abandonnés", non, Il est là auprès de nous...

"...Bien souvent aujourd'hui,pendant ces journées que je passe immobile dans mon lit,je me tourne vers le Seigneur et lui dis:"Merci, Seigneur, je ne savais pas que tu m'aimais tant..."
Voilà ce que dit soeur Emmanuelle...

Merci Catherine....

je t'embrasse....

Thérèse....